Décidément, ce blog est le reflet de mon âme. Je m’en sert de dévidoir pour libérer ma conscience. Et Dieu sait qu’il y a pas mal de sujets qui cogitent à l’intérieur. Parlons donc de la confiance. Selon sa définition tirée du dictionnaire. « C’est l’espérance solide en une personne ou en une chose. » Avez-vous confiance dans les personnes qui vous entourent ?

Pour ma part, je dois dire que le sujet est vaste et qu’il y a à redire sur cette prétendue ESPERANCE. Faire court va être quasiment impossible. Alors faisons concis avant tout.

Parlons d’abord de la famille, celle sur laquelle vous pouvez compter en toutes circonstances, ou tout du moins, celle sur laquelle vous croyez pouvoir avoir confiance. Celle qui au final vous fait le plus de mal car elle révèle son vrai visage. Celui d’un être dénué de scrupules qui n’hésite pas à se servir de ses armes sombres pour enfoncer le clou et critiquer sans cesse les moindres agissements vous concernant. Où est la confiance dans tout cela ? Elle est belle et bien perdue à tout jamais. Faut-il pardonner ? Chacun voit midi à sa porte et balaye devant cette porte. Libre à vous de vous auto-critiquer à ce sujet…

Ensuite il y les amis, ceux qui sont toujours présents lorsque tout va bien et qui n’existent plus pour vous lorsque la détresse se fait sentir. Le fameux coup de couteau dans le dos qui vous meurtrie à vie. Celui-là aussi, aurait-il mérité que cette confiance soit un peu plus travaillée avec honnêteté afin d’éviter qu’il s’enfonce dans votre chair ?

Dans le cadre de votre vie professionnelle, combien de vos collègues, soit disant « copains » vous ont prévenu de votre prochain licenciement alors qu’ils le savaient bien avant vous ? Combien n’ont pas hésité à camoufler la vérité pour vous éviter des représailles houleuses et bien trop injustifiées ? Combien d’entre eux parlaient de leurs supérieurs avec médiocrité, se disant défenseurs de la veuve et de l’orphelin et lors d’entretiens, à coeur ouvert, n’avaient tout d’un coup plus l’usage de la parole ? Où la confiance a-t-elle sa place selon vous ?

Puisque le côté professionnel a été disséqué, parlons dès à présent de votre vie extra-professionnelle. Celle durant laquelle vous vous laissez aller à la détente, à la confidence, au bien-être de votre corps et de votre esprit. Moi, je pratique la danse. C’est un peu comme mon blog, un palliatif à la vie de tous les jours. Un exutoire me permettant de me défouler corporellement et psychologiquement. Et bien là encore, des personnes, qui sont dans le même état d’esprit que vous, n’hésitent pas à soulever, voir déchainer, des réflexions désobligeantes, rébarbatives, blessantes. Des critiques non fondées, des paroles malheureuses, non réfléchies, qui cachent certains sous-entendus qui vous rabaissent ou vous diminuent inutilement. La confiance est-elle si difficile à idéaliser envers l’être humain. Comment peut-on s’en défendre, s’en servir comme d’une solution positive pour faire le bien autour de nous ?

Il n’y a pas que chez l’adulte que la question se pose. L’enfant est lui aussi confronté à ce dilemme. Entre enfants ou entre enfants et adultes, à quel degré d’appréciation la confiance peut-elle être donnée ?

Dans le cadre scolaire, mon enfant me dit qu’une de sa camarade se plaint de coups répétés produits par sa propre mère. Des traces significatives s’étalent sur son petit corps meurtrie. Sur mes conseils, mon enfant va s’en plaindre auprès de sa maîtresse d’école, sans témoin. Et comme part hasard, le matin même, les gendarmes arrivent, enlèvent cette petite fille de son établissement scolaire et est retirée de la garde de sa maman. Lorsque enfin j’en parle autour de moi, à votre avis, quelle a été la réponse que j’ai reçue : « de quoi vous êtes-vous mêlé » ? Un adulte sensé représenter la vigilance, la compétence, la raison, l’amour, la protection…. comment a-t-il pu osé dire cela ? Si les autorités sont si vite intervenues c’est que l’ensemble du corps enseignant avait déjà des doutes sur le sujet. Qu’un simple enfant en parle et ça déclenche l’arrivée de la cavalerie. Si il n’en n’avait pas parlé, si notre intervention, qui se voulait justifiée face à un appel au secours, n’avait pas été délibérée où en serait cette fillette ? Dans quel état serait-elle ? Aussi bien physique que psychologique. Les dégâts déjà occasionnés auront déjà faire leur oeuvre. Mais face à la lâcheté des adultes, à cette confiance que les enfants portent en eux et pour eux, comment doit-on réagir au mieux, si mieux il y a ?

Continuons le débat autour de la confiance à l’école. Car il y a beaucoup à raconter sur ce sujet-là. Je me suis retrouvée coincée dans un embouteillage routier monstre. Voyant l’heure à laquelle je devais récupérer mes enfants à l’école avancer, j’ai contacté par téléphone la directrice et une de ses « aides » afin qu’elles disent à mes chérubins de prendre le bus scolaire et de suivre une enfant voisine afin qu’elle puisse les recueillir au chaud. Je précise que nous étions en plein hiver à des températures plus proches de zéro qu’autre chose. Là encore, je croyais ma confiance entre de bonnes mains. Encore bien mal placée car le message n’a pas été délivré avec la même précision et mes enfants se sont retrouvés à la porte en train de m’attendre dans le froid. Autre cas, je vais chercher mon fils au car scolaire du soir, il descend la bouche tuméfiée, toute bleue, du sang coagulé à l’intérieur et les deux dents de devant explosées. Là encore, comment pourriez-vous placer votre confiance en des gens qui ne sont pas fichu de vous appeler afin que votre enfant puisse voir un médecin ou un dentiste rapidement ?

Restons encore un peu sur le problème de l’école. Mon fils s’est retrouvé victime d’un lynchage physique et psychologique dans la cour de l’école, au vu et au nu de tout le monde. Elèves, directrice et instituteur(s) institutrice(s). Personne n’a rien vu, rien entendu et n’est donc intervenu. Que dois-je penser de tout cela ? Ai-je véritablement perdu la confiance que j’avais dans l’être humain ?

Encore un exemple, la rentrée scolaire s’effectue. La prise du bus exige une carte de transport scolaire. Jusque là, c’est tout à fait normal. Nous sommes le 4 octobre. La rentrée a eu lieu le 5 septembre et sur demande de la mairie de ma commune, j’ai remis les documents relatifs à ces inscriptions, au mois de juin. J’attends toujours des nouvelles de mes cartes de transport scolaire. Qu’auriez-vous fait à ma place ? Comme le commun des mortels, je m’adresse à la mairie qui me dit qu’elle a consciencieusement fait son travail. Je n’ai pas été débité sur mon relevé de compte en banque. J’y retourne et là, miracle absolu, mon dossier a bien été égaré par leur soin. Bon, la faute humaine est possible, nous ne sommes pas des robots ou des ordinateurs après tout. J’attends toujours et je ne vois rien venir. Je recontacte ma mairie qui doit rappeler l’organisme qui s’occupe de cette gestion administrative et qui dit me rappeler le lendemain. 72h après, pas de nouvelles. Je m’échauffe les neurones, ma patience est à bout. La raison l’emporte. Je garde mon sang froid et téléphone de nouveau à cette sacro-sainte mairie. « Je n’ai pu les joindre » me dit-elle. En 48h, elle n’a pas pu les joindre alors que moi je les eu au bout de 8 secondes et que j’avais résolu mon problème au bout de 58. De qui se moque-t-on ?

Il y aurait encore beaucoup à dire sur le sujet. Mais je ne veux pas monopoliser l’espace. Je terminerais ma prose en disant tout simplement que la confiance, ça se mérite. Que le monde qui nous entoure, qu’il soit politique, financier, économique, social, familial, amical, professionnel, sportif, artistique et autre n’est malheureusement pas Le monde dont j’ai envie. Je dois vivre avec, je n’ai pas le choix. A moins de vivre sur une autre planète ou sur une ile déserte. Je dois composer mon environnement en fonction des pavés qui se présentent à moi. J’ai beaucoup de méfiance sur la confiance et celle que je dois transmettre aux autres, notamment à mes enfants. Comment puis-je leur dire que le monde qui les voit grandir et celui qui les a accueilli n’est pas aussi rose que celui que mon mari et moi-même essayons de leur laisser paraitre ? A quoi sert-il de tricher, de camoufler, d’usurper, de mentir ? L’être humain n’est plus digne de confiance ou seulement autour d’individus qui vous sont très proches. Je peux compter sur mon mari, je peux compter sur ma meilleure amie car je n’en n’ai qu’une mais la meilleure au monde, je crois. Je peux compter sur mes enfants tant que la confiance qu’ils auront en moi ne sera pas bafouée. Et je compte bien m’y tenir car ils sont tout pour moi.

Est-ce si difficile de faire confiance ? Le doute s’installe en moi et m’habitera très longtemps. Ceux qui connaissent la réponse sont les bienvenues sur mon blog…

 

Peut-on avoir confiance en l’être humain ?

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